Julie a eu la chance d’étudier à Londres pendant plusieurs années. Elle nous a proposé de rédiger un article sur les différences dans le système éducatif entre la France et l’Angleterre, et nous avons accepté bien sûr !
Quoi de mieux que d’avoir le retour d’une jeune étudiante qui a vécu en immersion totale à Londres pour avoir un avis objectif sur les cours en Angleterre ?
Le système scolaire peut beaucoup varier d’un pays à l’autre. Après avoir étudié dans deux pays différents, la France et l’Angleterre, j’ai pu remarquer plusieurs différences importantes entre les écoles anglaises et les écoles françaises. Que ce soit au niveau des règles générales, des cours ou même des activités religieuses, les deux systèmes ne fonctionnent pas de la même façon.
Tout d’abord, l’une des différences les plus visibles est la tenue vestimentaire. En Angleterre, les élèves doivent porter un uniforme scolaire. Le maquillage, le vernis à ongles, les bijoux trop voyants et les habits ou chaussures de marques sont interdits. En France, au contraire, il n’y a pas vraiment de code vestimentaire strict, tant que la tenue reste correcte.
Ensuite, les cours proposés varient aussi.
En Angleterre, il y a plus de diversité. Par exemple, les élèves suivent des cours d’éducation religieuse (Religious Education) même en école publique où ils apprennent des choses sur plusieurs cultures et religions. Il y a aussi des cours d’Art, de théâtre ou de design et exceptionnellement de cuisine. En France, en dehors des options, on se concentre plutôt sur les matières académiques comme les maths, l’histoire, la littérature française etc.
Les emplois du temps ne sont pas organisés de la même manière non plus. En Angleterre, les cours commencent plus tard le matin vers 8h45-9h et se terminent plus tôt l’après-midi vers 15h30. Par contre, les vacances sont plus courtes qu’en France. Par exemple, au lieu de deux semaines, on peut en avoir qu’une.
Il y a aussi une différence au niveau de la vie collective dans l’établissement. En Angleterre, il y a des assemblées tous les jours ou toutes les semaines selon les écoles, toute l’école se rassemble pendant une heure, par exemple les professeurs font des présentations sur différents thèmes, parfois des intervenants extérieurs aussi (représentants d’associations caritatives locales, anciens élèves, masterclass).
Une fois par semaine, il y a même une assemblée spéciale où nous nous rassemblons pour chanter des chansons, féliciter les bons élèves, sensibiliser au harcèlement et à la santé mentale, promouvoir un comportement bienveillant envers les autres. Les thèmes abordés peuvent être par exemple : “Responsibility and kindness”, “Black history month”, “Pride and remembrance day”. Certaines assemblées permettent d’échanger sur les thèmes des réseaux sociaux et de l’actualité. C’est une expérience différente que d’être en classe toute la journée. En France, cela n’existe pas, car les élèves vont directement en classe et suivent les cours de leur emploi du temps habituel.
Le système d’examens est aussi différent. Les élèves anglais passent leurs examens de GCSEs en Year 10 et Year 11 (équivalents de la Seconde et Troisième) pour ensuite faire leurs examens de A-levels dans trois ou quatre matières qu’ils auront choisies, en préparation pour les inscriptions à l’université. Quant à eux, les élèves français passent le Brevet en fin de collège puis passent au lycée pour faire le Baccalauréat.
Enfin, il y a la place de la religion. Le Royaume-Uni comparé à la France n’est pas un pays laïque, donc certaines activités religieuses prennent place dans les écoles. Par exemple, on chantait parfois des chansons chrétiennes ou on participait à des événements de Noël à l’église. Pour respecter le principe de laïcité, il est interdit de faire pratiquer la religion à l’école en France.
Pour conclure, même si les écoles anglaises et françaises ont le même objectif, elles fonctionnent de manière différente. Chacune a ses avantages tout comme ses inconvénients, mais découvrir un autre système permet de mieux comprendre sa propre culture scolaire et d’en découvrir une autre et de développer son ouverture d’esprit.
Julie Rabesahala, ancienne élève à Londres