Bonjour à vous, les futurs voyageurs !
Entre deux essais de remplir une valise en respectant la limite de poids, je prends le temps de vous écrire pour vous faire part de mon expérience.
J’ai toujours adoré voyager, que ce soit avec ma famille (les quatre coins de la France, Tunisie, Suisse…), ou avec le collège (Allemagne, Angleterre), puis j’ai eu la chance de trouver un organisme par le biais de mon collège qui me permettait de partir onze semaines au Canada, à Calgary, pour mon premier trimestre de seconde. Cette expérience-là marque donc le début de mon aventure de globe-trotteuse « en solitaire ». Par « solitaire », je veux dire sans personne que je connaisse, mais avec un organisme.
À mon retour, je n’avais qu’un seul but : passer mon BAC (mais on n’était qu’en novembre de l’année de ma seconde…) et REPARTIR pour une année complète !!!! Je me suis donc mise à la recherche d’organismes qui pourrait m’aider à partir, et je continuais à faire de petits voyages, petits dans le temps, pas forcément dans la distance ! (deux semaines à San Diego avec mon lycée en première, et deux semaines à Malte en colo pendant l’été entre la première et la terminale). Puis mon année de terminale commença, le BAC approchait donc à grands pas, et l’envie de partir se faisait de plus en plus grande !!! Mais que faire si je ne trouvais pas de moyen de partir ??? Me voilà donc obligée de faire comme tout le monde, et d’aller traîner les pieds au salon de l’étudiant pour trouver une issue de secours. Et je suis tombée nez à nez avec cette issue de secours ! Ce n’était évidemment pas à quoi mes profs s’attendaient (une grande école ou autre) mais c’est ce que moi, je voulais => un organisme pour me permettre de partir un an aux USA se trouvait là : ISPA ! Le rêve se dessinait peu à peu concrètement devant moi. Je remplissais le dossier pour partir, allais passer les tests d’anglais, remplissais d’autres papiers, mais sans oublier bien sûr de réviser mon BAC, car « pas de diplômes = pas de départ pour moi ».
Puis le BAC en poche, j’ai dû affronter l’ambassade américaine pour l’obtention de mon visa J-1. Je me retrouvais donc à Paris, sous la pluie, devant ce grand bâtiment, où l’on interdisait à la personne qui m’avait accompagnée de rentrer avec moi. Je rentrais donc seule et dû laisser tout objet électronique ou des clés au seuil de sécurité. Impossible donc de dire à la personne qui m’attendait dehors sous la pluie de rentrer et que je la rejoindrai plus tard. Quatre heures après, je ressortais après avoir vu deux agents, donné tous mes papiers, et répondu à de multiples questions, mais je savais que d’ici à une semaine, je devais recevoir mon passeport avec mon visa à l’intérieur ! Il ne manquait plus qu’une seule chose => où exactement allais-je partir ??? On était début juillet, le départ était prévu pour le 10 août et je n’avais toujours pas de famille d’accueil.
Un matin vers 9h, j’ai reçu un appel d’un membre d’ISPA qui me réveilla, il n’avait toujours pas de famille pour moi, mais avait besoin d’un renseignement supplémentaire, DOMMAGE faux espoir !!!! Mais le lendemain mon téléphone sonna une heure plus tôt, je répondais donc en ayant la tête encore plus « dans le pâté ». Ça y est j’avais une famille d’accueil !! Je partais à Anchorage !! GENIAL, mais c’est où ??? Trop endormie pour poser des questions, ce qui arrangea bien mon interlocuteur, j’entendais juste que l’on me disait que ça serait génial ! Après avoir raccroché, et m’être mis un coup d’eau sur le visage pour me réveiller, je me retrouvais donc tout naturellement sur internet pour voir où se trouvait cette ville dont je n’avais jamais entendu parler. Et là ? Coup de massue ! Je partais en ALASKA !!! Ça faisait maintenant trois ans que je rêvais de plage chaude à Hawaï, en Californie, en Floride… mais absolument pas de l’Alaska !! L’émotion passée, je me mettais à chercher des infos sur ce lieu si inconnu, qui je vous l’avoue me faisait peur. OK, j’habite à Grenoble, et quand je ski, il fait froid, mais ce n’est pas vraiment pareil !
Ma valise se remplissait donc doucement : combine de ski, chaussures de ski, col roulés… mais je finissais par réussir à la fermer 🙂 Et le jour du départ arriva. Le rêve commençait, et le stress se faisait sentir !!! J’ai réussi à le mettre de côté pendant les trois jours de découverte à New-York, mais il revint au galop dès que je me retrouvais seule dans l’avion direction Anchorage.
Et là, surprise, il n’y avait pas de la neige de partout, il ne faisait pas si froid que ça, et une superbe famille d’accueil m’attendait ! La pression retombait. Et mon année là-bas fût juste AWESOME ! J’affrontais les -20 °C assez rapidement (dès mi-septembre), ainsi que la neige et le manque de soleil en hiver (il ne faisait jour que de 10h à 15h), mais on s’y habitue vraiment !
Le lycée se passait très bien => cours d’enseignement tout le matin, puis anglais, orchestre et histoire des US l’après-midi, pour le premier semestre ; et cours de cuisine tout le matin, puis anglais, orchestre et danse l’après-midi, pour le deuxième semestre. Si seulement j’avais pu passer mon BAC avec ces matières-là…
Grâce à ma famille d’accueil, j’ai eu la chance de pas mal voyagé. Ils m’ont fait visiter l’Alaska, j’ai même fait du chien de traîneaux avec une température de -40 °C ! Oui oui, j’ai bien dit -40 °C, ce n’est pas une erreur de frappe ! Mais voyez, je suis là pour vous le raconter, c’est donc bien la preuve qu’on y survit !! On s’habille juste différemment… Et pour Noël, ils m’ont emmené au Texas, à El Paso, gros changement de température, attention au coup de soleil ! Mais pour y aller, on devait changer d’avion à Seattle, et vu que le deuxième avion était surbooké, et qu’on était en avance pour les fêtes, on s’est donc dévoué pour rester sur place et partir deux jours après par un autre avion. J’ai donc également visité Seattle 🙂 Puis avec le lycée, et plus spécialement mon cours d’orchestre, nous avons participé à un concours national en Floride. On a donc passé une semaine à Orlando, entre parcs d’attractions, répétitions, et le concours (que l’on a même gagné d’ailleurs !!).
Puis l’été réapparut en Alaska, ainsi que le soleil qui ne se couchait plus que deux heures par nuit, et la date de mon retour en France arriva. L’Alaska, c’est un peu comme le département du Nord dans le film Les Ch’tis : « Quand un étranger déménage dans le nord, y braille deux fois – quand y arrive et quand y part. » Je ne voulais pas vraiment y aller, mais je ne voulais pas du tout rentrer !!! Mais bon, je n’avais pas vraiment le choix, et rentrais donc en France pour commencer une licence d’Anglais (LLCE).
En deuxième année, je trouvais même un CDI de 20h par semaine chez McDo, et pouvais donc me remettre à rêver de repartir et de financer un nouveau voyage.
C’est donc pourquoi ma licence en poche, je suis en train de refaire une valise. Cette fois-ci avec seulement des habits d’été vus que je pars dans quelques jours pour six mois en Australie avec le visa Work and Holiday. Puis à mon retour, je reprendrai les aventures avec ISPA, cette fois pour aller apprendre l’italien pendant trois mois à Rome. Avec but d’être trilingue et de devenir hôtesse de l’air, qui sait on se croisera peut-être un jour dans un avion…
En tout cas, rappelez-vous d’une seule chose : les voyages, c’est comme un excellent gâteau, quand on y goûte une fois, on ne peut plus s’en passer !!! Alors n’hésitez pas et prenez votre envol !!!