C’est vrai, je me suis toujours imaginée cette année comme partie de mon futur, que ce serait MON expérience et là, je vois que j’ai déjà fait la moitié que cette aventure tirée d’un rêve et qu’elle finira bien par s’achever.
Cette année m’a tellement apporté, en connaître un peu plus sur moi-même, me tester, me faire pleurer, me rendre fière et heureuse.
Je me souviens les premiers jours, je me sentais perdue dans ce beau monde, je rencontrais de nouvelles personnes tous les jours, je ne comprenais pas tout ce qu’ils disaient. Puis j’ai appris à connaître ma famille, leurs qualités, je rentre à la maison, « maison », maintenant comme si c’était vraiment le chez-moi. J’ai mes petites habitudes, je leur range même le placard de la cuisine parce que je trouvais ça trop en Bazard !! :P.
Mon lycée… ah mon lycée… C’est tout un monde. Je l’adore franchement. Ce n’est pas un lycée typique, et j’ai eu du mal à m’habituer avec leur classe d’art et tout. Je me revois encore, cherchant mes classes, arrivant à la bourre sous les yeux étonnés des élèves. Mais là, ils ont été sympa, je me souviens que le deuxième jour tout le monde me connaissait, j’avais des signes de main, des Hellos en masse pendant que je zigzaguais jusqu’à mon casier typique américain. Celui-là aussi n’a pas voulu être mon ami de suite!! Ils ont des cadenas avec des codes (genre coffre-fort). J’en ai mis du temps pour arriver à l’ouvrir!! Tout n’a pas été rose loin de là, je n’arrivais pas trop à m’habituer d’être loin de mes amis, de devoir aller vers les autres en permanence et de comprendre comment les Américains fonctionnaient. Le fait qu’ils soient très chaleureux au début, mais qu’après, ils te demandent d’aller vers eux, je ne le comprenais pas, c’était vraiment différent des ados français. Je voulais avoir mes amis, donc après avoir mangé plusieurs fois avec les amis de ma sœur d’accueil, j’ai décidé qu’il fallait que je me remue, que je ne choisisse pas la facilité. C’est ça la difficulté, c’est que quand on a choisi de venir ici, on n’a pas choisi la facilité. Et ça il faut le garder jusqu’au bout. Cela ne suffit pas de dire” je suis venu ici, je suis courageux”. Il faut faire des efforts chaque jour, je ne me suis pas fait de très bons amis avant deux mois, mais j’ai toujours tenu, et maintenant, je suis contente d’aller tous les jours à ce lycée.
Il me reste beaucoup à faire, mais j’en suis heureuse, cette expérience, elle est loin de terminer, alors, je veux profiter de tous ces bons moments, je veux rire de mes mauvais moments, et repartir le sourire aux lèvres, prête à rentrer.